Longtemps, les contes populaires se sont adressés aux adultes, non aux enfants. Ce livre est un très joli conte moderne. Le merveilleux s'insère harmonieusement dans l'histoire. Du conte, il a bien le style et le rythme rapides. Seul, l'essentiel est dit. Il a aussi la phrase qui se répète, si importante dans les contes oraux. Ici : "Il courait comme s'il avait quatre jambes", (parfois 8).
C'est la vie de Green qui - comme l'enfant d'éléphant de Kipling - est animé d'une insatiable curiosité.Elle lui fait vivre des aventures et des rencontres extraordinaires. D'habitude, le conte se termine quand le héros a gagné et épousé sa princesse. Ici, l'auteur raconte ici la fin de Green. Il nous avait pourtant dit que " Le début et la fin d'une vie ne comptent pas, c'est le reste seul qui lui donne sa signification". Cette fin nous montre que Green est resté fidèle lui- même.Elle crée du même coup un manque puisque nous ne savons rien de la vie de Green avec Eléanora. On comprend qu'elle a été heureuse. Dommage qu'ils n'aient pas aussi eu "beaucoup d'enfants"!
La fausse candeur de l'auteur - là encore j'ai pensé à Kipling - ajoute au livre une touche d'humour léger et souriant. Une belle lecture rafraîchissante. Une atmosphère où on se sent bien.
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