[La petite fille qui aimait trop les allumettes | Gaétan Soucy]
Un livre que j'avais envie de lire depuis que j'avais lu la note enthousiaste de Lesezeichen :"Suite au suicide de leur père, deux adolescents ayant grandi à l'écart du monde, dans un énorme domaine tout délabré, se retrouvent seuls et doivent faire face à un monde qui leur est inconnu...
Ma foi, quel délire! Une sorte de conte moderne bizarre, perturbant, dérangeant, tordu et cru dont émane une fascination magnétique qui vous happe grâce au style singulier et d'une beauté envoûtante. Une danse macabre, vacillant entre le glauque et la poésie et la tendresse.
J'ai adoré, un vrai coup de cœur! Il s'agit d'un grand classique moderne de la littérature québécoise et on comprend bien pourquoi..."
Cette note est incontestablement pertinente, cependant pour moi le livre a été une déception. Je n'en ai pas vu l'intérêt et l'interprétation métaphysique du préfacier (Dieu est mort, rien ne délivrera l'humanité de la culpabilité) ne m'a pas paru convaincante, la fable me paraissant trop éloignée de la réalité.
Il reste que la langue employée par l'auteur est savoureuse, mêlant termes vulgaires et archaïsmes dans la bouche d'une jeune fille quasiment autodidacte et plongée dans des romans de chevalerie.
Commentaires de Gérard :
Quelques belles trouvailles linguistiques (et d'autres plus banales) dont l'auteur abuse quelque peu. On a en outre, un peu de mal à donner un sens à cette histoire, aussi invraisemblable qu'extravagante, et, comme dit ci-dessus, l'interprétation donnée dans la préface l'est presque autant !
Il y a néanmoins quelques anecdotes amusantes ou émouvantes qui rattrapent un peu le délire global de ce roman.
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