Bien que le dessin manque de visibilité car il semble souvent perdu dans des cases minuscules, parfois englouti sous un flot de texte, toujours dilué dans des couleurs fades, le regard s’accroche aux bandes et se rive aux planches pour la simple raison que les gags sont drôles et que les femmes sont girondes, glamour, garces aussi. Arthur ne pense qu’à ça, voir sous les jupes des filles, courir le string, fuir le mari cocu. Il lui arrive régulièrement de davantage subir que d’agir de son propre chef. Pour mater le décolleté plongeant de la coiffeuse, il ira jusqu’à se faire raser la boule histoire de faire durer le plaisir le plus longtemps possible.
L’auteur s’amuse des fantasmes masculins et n’hésite pas à ridiculiser son personnage qui porte le même prénom que lui mais qui n’en constitue pas pour autant un avatar. Avec leurs grosses têtes, leurs immenses yeux de jouets Petshop, les personnages tout en rondeur manquent d’aspérité et de profondeur. Le lecteur s’amuse et oublie. Ça n’accroche pas grand chose au passage et ça ne pin’s pas loin.
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