Cf.
note de lecture sur mon blog.
Citations des conversations entendues par l'auteur (1ère moitié du XXème) :
* Tous ces polichinelles me dégoûtent. Je ne les envie pas à cause qu'ils sont riches, non - ni surtout à cause de la vie qu'il mènent. Ils me font positivement horreur. (...) Même les enfants ! J'aime pourtant les enfants ! Ceux-là, je me demande si j'en aurais pitié. Ils savent mépriser bien avant de savoir lire. Il faut voir de quel air ils regardent le balayeur ! Et ce ton pour parler à leur bonne ! Tout ça parce qu'ils ont eu un grand-père qui faisait la traite des nègres, ou une grand'mère qui vendait des lunettes à Francfort.
* A une porte cochère, une espèce de larbin prenait le frais. Ne me parlez pas de ces types-là ! Je leur en veux plus qu'aux riches. Ils font le dernier des métiers ; et même, ce n'est pas un métier ; les riches se servent d'eux comme moi d'une chaise ou d'une brosse à reluire. Et ils se croient quelque chose ! Vous ne serez jamais si mal reçu que par une de ce faces-moches qui sort de vider le pot de chambre.
* La mort de Ferrer, ça m'avait remué. (...) Ils l'auraient flanqué en prison ; ils l'auraient déporté ; peut-être que personne ici ne s'en serait aperçu. Mais fusiller un homme parce qu'il a ses idées à lui ! Au vingtième siècle ! Autant se remettre à quatre pattes, et qu'ils nous fichent notre ration de foin.
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