Amélie ne laisse personne indifférent. Soit on l’aime, soit on la déteste. Il en est ainsi de certains personnages excentriques qui ne se plient pas au conformisme ambiant. Page 191 elle cite d’ailleurs une chanson de Brassens : « Non, les brav’s gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux ».
Dans le travail d’Amélie, il y a d’un coté les romans que je trouve souvent originaux et bien écrits mais pas exceptionnels et de l’autre une sorte d’autobiographie en désordre qui nous permet de mieux comprendre ce personnage fantasque. Ce sont surtout ces livres là qui me plaisent le plus. Le sabotage amoureux et Stupeur et tremblements sont pour moi ses meilleurs romans.
Ni d’Eve, ni d’Adam nous dévoile une nouvelle facette de sa vie romanesque et plus particulièrement de son expérience japonaise. Après le monde de l’entreprise, voici celui des rapports amoureux au pays du soleil levant. Toujours ce style inimitable plein d’autodérision parfois un peu surréaliste et toujours aussi cet amour pour le Japon et sa culture source de bien des quiproquos. La liaison amoureuse qu’elle nous raconte ici n’est justement qu’un prétexte à explorer les différences culturelles et du coup, l’histoire d’amour avec Rinri passe au second plan. Heureusement, la fin recentre le tout sur l’essentiel, c'est-à-dire ce couple étrange ou d’ailleurs Amélie n’a pas du tout le beau rôle. C‘est vite lu, amusant et très stylé mais ce n’est pas à mon avis, son meilleur roman.
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