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[Gaston et Gustave | Olivier Frébourg]
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fabula




Inscrit le: 24 Nov 2011
Messages: 96


Posté: Dim 11 Mar 2012 21:23
MessageSujet du message: [Gaston et Gustave | Olivier Frébourg]
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Olivier Frébourg relate ici un drame familial : Camille, sa femme, enceinte de jumeaux, accouche très prématurément après avoir passé un week-end à Saint-Malo : Gaston est envoyé d’urgence en réanimation à l’hôpital de Rouen, quant à Arthur, il ne survivra pas… L'auteur revient sur ces moments douloureux qui marquent une rupture : il y a désormais un avant (l’époque heureuse) et un après. Parallèlement, il évoque Flaubert dont la statue trône à l’entrée de l’hôpital.
Ce livre serait traversé, selon l’auteur par la question « peut-on être parent et écrivain » ou, comme Flaubert faut-il renoncer à être père pour se consacrer à la littérature... Un début de texte émouvant, le lecteur est en totale empathie avec la famille Frébourg : les parents et les 5 enfants, il vibre pour Gaston. Au début de ma lecture j’ai même trouvé la parole sobre, humble, fidèle en cela à une pensée de Flaubert qui écrivait : « Ayons la pudeur des animaux blessés (…), ils se f… dans un coin et se taisent. Le monde est plein de gens qui gueulent contre la Providence. Il faut (ne serait-ce que par bonnes manières), ne pas faire comme eux » p. 44. Or, très vite ça se gâte, l’auteur va oublier ce bon conseil (il aurait dû le garder sous les yeux). Plus loin, il cite encore Flaubert : « Un peu de courage, voyons, n’aimez pas votre douleur ! ». Ainsi donc, en théorie, Olivier Frébourg semble animé de bonnes intentions ! Hélas, il succombe très vite à l’apitoiement, au larmoiement. Certes, il a subi un traumatisme mais il semble se complaire dans le marasme, et en plus, c'est probablement le pire, il a le malheur égoïste, le « je » domine de façon abusive : il ne parle que de son drame, de ses sentiments, sa culpabilité. Frébourg semble avoir peu d’égards pour la douleur de sa femme « elle est à la fois sage et innocente. Ses accès de tristesse, de chagrin, c’est moi qui les provoque » ose-t-il écrire p. 136 et plus loin : « elle tient le monde et ses désagréments à l’écart » ; il s’écoute beaucoup pleurer mais n’est pas attentif au chagrin des siens et s’il parle toujours de sa famille au final, elle apparaît plutôt comme le décor de sa tragédie. J'ai très vite été irritée par ce livre et je ne comprends pas l’éloge unanime de la critique.

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