Mildred s’est mariée très jeune à un petit rentier, puis a eu deux filles. Suite à la dépression des années 30, ils se retrouvent sans revenus. Mildred ouvre alors un restaurant pour pouvoir subvenir aux besoins de ses enfants, en particulier aux besoins de la première qui a un gout marqué pour le milieu de la haute bourgeoisie et l’argent. Or Mildred cède à tous les caprices de sa fille, souhaitant que sa fille ait ce qu’il y a de mieux.
C’est un livre qui m’a par moments rappelé Hemingway ou Steinbeck de par la peinture sociale. Ici, il ne s’agit pas de la classe populaire, mais de la classe moyenne. Le fossé avec la haute bourgeoisie reste cependant immense et infranchissable – et tout l’argent du monde ne peut pas combler cette différence de classe.
Outre la peinture sociale, ce livre aborde aussi le thème de la solitude, et surtout, de l’amour filial. Mildred est aveuglée par l’amour qu’elle porte à sa fille – et la fin du livre, absolument terrible. Le lecteur a envie de lui hurler qu’elle se fait complètement avoir – mais d’un autre côté, comment ne pas comprendre cet amour?
C’est cet aspect dépeignant une relation mère/fille très particulière qui m’a le plus plu dans le livre. Il est probablement très exagéré, Veda est caricaturale, mais je ne me souviens d’aucun autre livre qui dépeigne ce type de relation.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]