L'entame du livre (tiré d'une histoire vraie) est originale : une chanson populaire qui retrace les évènements et dresse un rapide portrait des protagonistes. Le livre se poursuit par une suite d'entretien entre Grace Marks, Irlandaise émigrée au Canada, condamnée à perpétuité et ayant séjournée temporairement dans un asile, et un médecin américain spécialisée dans les troubles mentaux.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'athmosphère du livre n'est ni sombre ni lourde.
Le récit de Grace est empreint d'une candeur juvénile (elle avait 16 ans au moment du double meurtre commis par l'homme à tout faire de la maison), d'une fraîcheur agréable malgré les évènements sordides rapportés (père alcoolique et brutal, promiscuité lors de la traversée de l'océan, décès de sa mère et immersion de son corps) jusqu'à ses débuts en tant que domestique.
Tout au long du livre j'ai cru à son innocence, voire à un dédoublement de personnalité (elle revoit son amie décédée après avoir été charcutée par un médecin qui voulait la tirer d'une "situation embarrassanrte").
Mais je ne m'explique pas la séance d'hypnose-spiritisme (c'est l'identité de l'hypnotiseur qui me trouble) dont sont témoins le médecin et la femme du gouverneur du pénitencier.
Grace sera finalement graciée après trente années d'enfermement... et je viens de refermer le livre sans avoir trouvé de réponse satisfaisante à cette lancinante question : était-elle coupable ou innocente ?

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