Deuxième tentative de lecture, deuxième échec: je déclare forfait aux alentours de la page 100 (le livre en compte tout de même plus de 600). Il y a dix ans, je ne pense même pas être arrivée aussi loin.
Un extrait pour illustrer les raisons de mon abandon: "Croisant les bras et les rabaissant l'un sur l'autre en croix, tandis que son corps demeurait delphiquement immuable, elle fit des signes qu'on pouvait interpréter comme réclamant pour son index le scarabée tripolémique; alors que celui-ci s'entourait déjà de l'anneau, la lymphe proclama une légère accélération de ses colloïdes et la moëlle du sureau se replia pour endormir et absorber cette espèce de mille-pattes à étincelles" (en parlant d'une mère rencontrant son fils qui porte une bague en forme de scarabée, page 91).
Ce livre m'est incompréhensible car truffé de métaphores saugrenues. Certes, le style est époustouflant - mais autant cela pourrait passer dans un poème, autant je trouve cela indigeste dans un roman. L'histoire (s'il y en a une?) et les (éventuels?) messages de l'auteur sont noyés dans un charabia poétique.
Il paraît que Paradiso est un des grands romans de la littérature du XXème siècle - et je veux bien le croire au vu du style si particulier - mais je suis incapable de l'apprécier. En fait, j'ai eu le même sentiment que quand j'avais tenté de lire "Ulysse" de James Joyce: celui d'être dépassée. Alors à quoi bon persévérer dans la lecture puisque je ne comprends rien et que je suis incapable d'en retirer quelque chose.
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