Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, Choukov, capturé par les allemands, parvient à s'évader en compagnie de quatre autres prisonniers. Choukov parvient à franchir les lignes russes tandis que trois de ses compagnons sont abattus par des tirs amis. Et il raconte son périple en toute franchise.
"Quel soldat exemplaire ! Quel héros !" Voici ce qu'on pourrait s'attendre à entendre. Hélas, la réaction soviétique est toute autre : "Traitre ! Tu t'es vendu aux allemands et tu reviens pour nous espionner !". Ainsi accusé à tort, Choukov est condamné au bagne.
Le livre nous décrit une de ses journées, où l'arbitraire autoritaire est le quotidien (à l'exemple de sa condamnation), où il n'y a pire gardien pour les zeks (=prisonniers) que les autres zeks, où sans roublardise on ne survit pas, où les risques qu'on prend se paye parfois cher (le mitard qui ruine la santé).
Choukov est un personnage attachant capable de solidarité (tel le petit gâteau qu'il donne à un de ses voisins de paillasse) mais qui est aussi sans espoir ("Est-ce que je veux vraiment ma liberté ?").
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