[Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates | Mary Shaffer, Aline Azoulay (Traducteur)]
J'avais lu beaucoup de choses sur des blogs sur Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates et je l'ai trouvé au Bachut (pour les non-Lyonnais je parle de la médiathèque du Bachut, dans le 8ème, 2 place du 11 novembre 1918). Après tout c'était le moment ou jamais, l'été arrivai à grands pas et il risquai d'être emprunté rapidement. A J-pas beaucoup de le rendre j'ai décidé de m'y mettre, lu en trois après-midi piscine.
Au risque d'en décevoir, et je sais qu'il y en a qui passent par là, dans dix ans ce livre ne sera plus lu, et c'est pas plus mal. L’espérance de vie de ce genre de bouquin n’excède que de peu celui d'un chick lit et ce seulement grâce au titre accrocheur. Non franchement. Oui il se lit, je ne vais pas dire le contraire, mais on est loin de la grande littérature que certains semblent y voir. Ce n'est pas parce que c'est de l'épistolaire que c'est fantastiquement fantastique. Le style est (trop) simple, tout le monde peut lire Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. Il n'y a pas vraiment de phrases recherchées et je doute que ce soit la faute du traducteur. J'ai évoqué le genre plus haut et je pense vraiment que ce livre s'apparente aux chick lit. Je n'ai rien contre, je suis une fille, j'en lis l'été, j'ai tous les Accro du shopping par exemple (je vous accorde que le film tiré des bouquins est vraiment nul). C'est de la littérature de plage. Rien de plus. On peut croire, au début, qu'on va nous parler de l'occupation sur la petite île britannique, on nous en parle, mais assez maladroitement et on voit le côté cul cul la praline arriver avec ses gros sabots très très vite. La fin est prévisible, très prévisible, tellement prévisible qu'on se dit que non, elles ne vont pas nous mettre ça comme fin, et bien si.
Je crois que la quatrième de couverture en dit trop, Juliet n'arrive sur l'île que dans la deuxième partie du livre (qui est divisé en deux parties, oui ça fait redondance c'est moche). Du coup on attend on attend et c'est long.
Les personnages sont assez agaçants. Trop de bon cœur, on en viendrait à croire que les gens sont soit tout bons soit tout mauvais. La magouille de la secrétaire c’était assez mal vu, on n'y croit pas. J'ai trouvé Juliet détestable, vraiment, et ce dès la première lettre. Vous avez du remarquer que j'ai du mal avec les personnages principaux féminins, oui je vous l'accorde, mais là Juliet aurait été un homme je ne l'aurai pas aimé non plus (où vit-elle pour envoyer des théières au visage de son interlocuteur parce qu'elle n'est pas satisfaite de la tournure de l'interview?). J'en ai même eu de la peine pour Mark.
En littérature de transat on a vu mieux, sur une échelle de 5 je mettrai un 2,5, mais il se lit vite et pour peu qu'on ne soit pas trop regardant sur le ficelage de l'histoire on peut y aller. Par contre faites le vous prêter car à 8euros 60 (prix Fnac de l'édition poche) c'est cher payé.
http://lespetiteschroniquesheteroclites.blogspot.com/
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