[Walking Dead. T. 9, Ceux qui restent | Robert Kirkman, Charlie Adlard]
Tyreese n’est plus et Michonne le sait. Elle arrive après la bataille et découvre le champ de ruine : son ami décapité, le camping-car défoncé, le pénitencier dévasté. Rick et son fils Carl sont à la dérive après le massacre immonde perpétré par le gouverneur, sa garde rapprochée de soudards, les braves gens de sa troupe galvanisée et leur fuite droit devant, laissant dans leur dos Lori et son bébé Judy, explosés tous deux par une femme d’abord excitée puis écœurée par son geste meurtrier. Dans les bois, par les champs, les pavillons délabrés, Rick n’a qu’une idée fixe, assurer la sécurité de son jeune enfant, dernier survivant de sa famille décimée. Malheureusement, il n’a plus aucune confiance en lui après les décisions qu’il a prises au pénitencier notamment celle de rester et de lutter alors que Dale intelligemment fuyait juste avant la boucherie définitive. Rick, anéanti par la fièvre due à sa vilaine blessure, laisse son fils seul combattre les zombies. Après plusieurs jours, il finit par émerger dans la maison qui leur sert de refuge provisoire. Le téléphone sonne et une femme lui parle mais refuse de dire où elle se cache. Alors que la santé mentale de Rick semble se dégrader et que les morts-vivants mettent en péril la vie de son fils, Michonne, panthère noire au sabre étincelant, surgit de nulle part. Puis Glenn et sa femme Maggie apparaissent à cheval. Dans ce monde décomposé en marche, les familles vont peut-être pouvoir se reconstituer. Les retrouvailles avec Dale, Andrea et les enfants rescapés, Sophia, Ben et Billy sont de courte durée car un nouveau trio inquiétant fait son entrée en scène.
Il était difficile au scénariste de maintenir l’extrême tension de l’album précédent, véritable point d’orgue d’une apocalypse programmée. Il lui faut redonner du liant à son histoire alors que bon nombre de personnages ont sombré. L’intérêt du récit tourne presque exclusivement autour des relations qu’entretient la communauté, les rapports de force, les doutes, les désirs, l’absolue nécessité de vivre, s’organiser, espérer. Le lecteur est donc au creux de la vague après la retombée d’adrénaline. Robert Kirkman s’amuse à remonter son château de cartes à partir des vies humaines chancelantes. Rick demeure le personnage central alors que les zombies reprennent du poil de la bête immonde. Ils vont à nouveau occuper une place de choix dans l’intrigue qui se construit.
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