C'est le Mexique post révolutionnaire de 1925. Une brochette de nationalistes décident de substituer aux symboles chrétiens imposés par la vieille Europe des représentations divines qui parlent aux indiens mexicains : ils ressuscitent le panthéon de Quetzacoatl, le serpent à plumes du titre et se prétendent en être les prophètes.
Une occasion de découvrir une autre facette des indiens d'Amérique, ceux du Centre, qui n'ont pas tous été décimés par les espagnols au XVI°siècle.
C'est à travers les yeux de Kate, une quadra irlandaise émancipée qui cherche à donner un sens à sa vie et qui va devenir l'égérie de ce duo de prophètes qui décident qu'elle sera la déesse de leur panthéon, c'est à dire le substitut à la vierge Marie, qu'on découvre un Mexique qu'il n'est pas facile d'aimer.
C'est une leçon d'humanité que nous propose Lawrence : ne pas chercher à analyser les autres races à travers le filtre de nos propres critères de bonheur, de réussite, de félicité.
Il y a quelques scènes magistrales : une corrida à Mexico, une transe collective sur une plazza, l'autodafé des statues chrétiennes d'une petite église, la description des lieux sauvages, arides et beaux...mais il y a aussi des passages mystiques un peu pesants dans lesquels un genre de gourou de secte harangue la foule, écrit des chants, met en scène l'avènement de son nouveau panthéon...
Bref, même si j'ai passé quelques bons moments, je me suis globalement ennuyé.
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