J'ai retrouvé dans ce livre bien des aspects que j'avais appréciés dans la série de "frère Cadfaël" d'Ellis Peter : le moine gallois plein de sagesse, le monastère bénédictin, l'arrière fond historique de la guerre civile entre l'impératrice Mathilde et le roi Étienne (pourquoi le traducteur a-t-il conservé les noms anglais de souverains qui devaient parler français ?).
Comme dans le livre de Régine Pernoud "la femme au temps des cathédrales" le rôle des femmes au Moyen-Age est bien mis en évidence, et l'on se rend compte de ce qu'a perdu le statut des femmes dans les siècles suivants.
J'ai aimé les allusions -quoique fort réduites - aux avancées technologiques importantes du Moyen-Age que sont les moulins et ce premier usage d'énergie autre qu'humaine ou animale.
Évidemment, le sujet du livre - et qui aurait mérité d'être encore plus développé comme le dit Rivax - la construction des cathédrales, les avancées technologiques permettant de passer du roman au gothique (comment les siècles suivants ont-ils pu être aussi aveugles pour traiter de barbare ces merveilles technologiques et artistiques que sont les cathédrales ?) est absolument passionnant.
Par ailleurs l'intrigue est assez prenante pour qu'on lise sans difficulté un si gros pavé.
Mais pourquoi l'auteur fait-il si souvent ces retours en arrière ? Pense-t-il que nous oubliions au fur et à mesure ce qui s'est passé ? A chaque étape de sa vie Aliena mesure le chemin parcouru et résume ce qu'on a lu. C'est fastidieux et lassant.
Enfin le plus gros défaut de ce livre à mes yeux est son intrigue "Titi et Gros Minet" : tout au long du livre les "méchants" ne cessent d'ourdir des machinations et les "bons", sans beaucoup de ressources mais intelligents, les déjouent.
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