Un kidnapping particulièrement éprouvant pour l’ex-mannequin, Olivia Birkett, alias la comtesse Brunamonti, rudoyée par ses ravisseurs, enchaînée, les yeux bandées et les oreilles bouchées, ignorant le pourquoi et le comment de son enlèvement. Dans sa plongée en apnée dans la peur et la douleur, le moindre geste coûte et paradoxalement se savoure à son plus juste prix, au poids de la vie en sursis. Parallèlement, les recherches s’organisent sous la houlette du capitaine Maestrangelo, du procureur Fusarri et sur le terrain de l’adjudant Guarnaccia, Salva dans l’intimité. Ce dernier, avec l’aide du carabinier Bini, remonte la piste des mafieux locaux, des Sardes se livrant une guerre pour la possession des territoires, Puddu contre Salis. Entre les tractations souterraines, l’Omerta et l’honneur, la sente est retorse et la frontière ténue entre la dénonciation, la collaboration ou l’utilisation des uns par les autres. Pour les carabiniers, l’objectif est simple : retrouver la comtesse vivante. Pour ce faire, il ne faut pas payer la rançon exigée par les bandits mais ne pas céder aux kidnappeurs revient à condamner de facto l’otage. Pour Olivia, l’attente s’éternise et arrive le moment où les bandits savent qu’ils ne toucheront rien. Alors, la comtesse s’apprête à mourir d’une balle dans la tête non sans avoir éprouver au plus profond de ses fibres l’amertume d’être abandonnée par ses deux enfants chéris et le désir d’être possédée par son bourreau qu’elle appelle le Bûcheron : « Je sentais encore la douce odeur boisée de son haleine sur ma joue. Il allait me tuer et je le désirais. Jamais, me semble-t-il, je n’avais autant désiré un homme. Cela me tordait le ventre. »
On ne peut pas dire que l’on s’ennuie vraiment à la lecture du roman mais l’intrigue ne passionne guère peut-être par manque d’épaisseur des personnages, par la linéarité de leur psychologie et par une intrigue sans rebondissement ou une histoire sans retournement de situation. Tout est conventionnel, guère haletant et les descriptions de Florence demeurent très succinctes, sans finesse et sans pénétration. Les seuls instants remarquables sont la séquestration de la comtesse puisque le lecteur est amené au plus près de ses souffrances et l’entrevue dans le maquis entre les carabiniers et le clan de Salis.
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