Christina, Margareta et Birgitta ont toutes trois été prises en charge par l’assistance publique dans leur enfance, suite à la défection de leurs parents. Elles ont ensuite été recueillies par la même femme, Ellen, qui les a élevées jusqu’à leur adolescence. Ce livre nous raconte leurs destins croisés alors qu’elles ont atteints la quarantaine : comment elles ont évolué, leurs séquelles, le regard qu’elles portent sur le passé. Et puis il y a aussi Désirée, une handicapée moteur, la « sorcière d’avril » du titre.
Une très belle lecture, qui m’avait été conseillée par une amie. L’intérêt du livre réside avant tout dans les portraits de Christina, Margareta et Birgitta. Leurs personnalités et leur évolution sont vraiment très bien rendues.
De plus, l’intrigue est originale ; elle mêle des éléments très réalistes à une petite dose de fantastique. Libre à chacun d’interpréter ce fantastique comme il le souhaite; il peut aussi bien être vu comme le fruit de l’imagination de Désirée, ou comme l'intrusion d'événements surnaturels dans une intrigue par ailleurs réaliste.
Enfin, j’ai aimé la peinture de ces institutions où l’on avait pour coutume de laisser des handicapés. Ma mère, infirmière, a d’ailleurs travaillé dans une telle institution dans les années 60… Cela m’a donc rappelé certaines choses qu’elle m’a racontées.
Une dernière remarque : je déconseille fortement la lecture de la quatrième de couverture, qui dévoile un élément de l’intrigue qui enlève un peu de suspense et de complexité au début du roman.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]