A seize ans, la fille de Mme de Chartres sort du couvent et rejoins la cour de Henri II. Un mariage de raison avec le prince de Clèves lui est imposé. Peu après, elle rencontre le duc de Nemours dont elle tombe éperdument amoureuse - mais elle fait de son mieux pour résister à cette passion réciproque afin de préserver son honneur et sa réputation.
La sortie de Sarkozy m'avait donné envie de relire ce roman, que j'avais déjà lu au lycée sans qu'il ne me laisse de souvenir particulier. La seconde lecture se solde par un bilan aussi mitigé que la première: si ce livre n'est pas désagréable à lire, il ne m'a fait ni chaud ni froid et je crains de l'oublier tout aussi vite après cette seconde lecture...
L'histoire me semble très anecdotique: on suit les errements de personnages qui semblent uniquement préoccupés par les apparences, la beauté et leur réputation. A mes yeux, ils semblent singulèrement immatures, et manquent terriblement de profondeur. Quant au style du livre, il me paraît précieux et formaté.
Reste l'intérêt historique: ce serait le premier roman "psychologique" de la littérature française, qui romp avec les épopées pour se consacrer aux réflexions intérieures des personnages. Certes, mais pour ce qui est de la postérité, je pense que Racine et Corneille (plus ou moins contemporains de Mme de La Fayette) ont fait infiniment mieux dans le domaine du théatre.
Au final, pour moi c'est un livre qui ne justifie pas tout le ramdam qui a eu lieu, que ce soit dans un sens ou dans l'autre.
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