Raskolnikov, étudiant issue d'une famille noble et désargentée, décide d'assassiner une prêteuse sur gage - et ce pour des motifs obscurs (prendre son argent? mettre à l'épreuve son courage et sa détermination? se prouver qu'il fait partie des "grands de ce monde" à l'instar de Napoléon? parce qu'il déteste la bassesse humaine de cette prêteuse sur gages indigne de vivre? parce qu'il est fou?).
La suite du roman s'étend longement sur les états d'âmes de Raskolnikov, son sentiment de culpabilité, et la recherche précise des motifs qui ont conduit au meurtre. Se greffent à cela des histoires annexes (sans grand rapport avec la choucroute selon moi): celle de sa soeur et de son fiancé, celle de son ami Razoumikhine, celle de la famille Marmeladov, celle du juge Petrovitch, etc.
Comme le titre l'indique, suit un châtiment. Toutefois, contrairement à ce qui a été dit dans une note précédente, la fin ne consitute pas pour moi un châtiment mais une rédemption. En fait, c'est la tempête intérieure qui secoue Raskolnikov pendant tout le livre qui consitute selon moi le châtiment.
Ce livre m'a laissé complètement indifférente. L'histoire n'est pas inintéressante - mais je ne suis pas parvenue à me passionner pour le cheminement intérieur du "héros". En fait, il me semble tout simplement complètement bête, et ses actes totalement irrationnels. Comme ceux de tous les autres personnages d'ailleurs - pourquoi diable Razoumikhine se met-il soudain à tout faire pour aider Raskolnikov, qu'il connaît à peine?
Peut-être faut-il une meilleure connaissance de la société russe de cette époque pour apprécier le livre. Je pense être passée à côté de nombreuses références et critiques sociales. Ainsi, le fiancé de la soeur de Raskolnikov, un homme fat et imbû de sa personne, est décrit comme étant un "homme positif". Or dans une nouvelle de Tourgueniev que j'ai lue récemment, un homme de caractère semblable se définissait également comme étant un "homme positif". A qui cela fait-il référence? A un courant de pensée? A un mouvement politique libéral? Mystère...
Plus généralement, je pense que ce classique a bien plus mal vieilli que d'autres comme Madame Bovary ou Le rouge et le noir. En effet, je suis incapable de rattacher Raskolnikov à un être pouvant exister actuellement. Alors que Emma Bovary et Julien Sorel me semblent être restés des caractères intemporels.
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