Charles, architecte de 47 ans, arrive un peu à la croisée des chemins de ses vies personnelle et professionnelle. Avec sa femme, ce n'est plus l'amour fou mais il garde une grande affection pour la fille de cette dernière, Mathilde, adolescente qui se cherche. Au boulot, les voyages l'épuisent mais il a perdu le feu sacré pour l'architecture. La nouvelle de la mort de la mère d'un ami d'enfance le plonge dans un immense désarroi. Cette femme qui était comme une seconde mère (voire un peu plus?) pour lui hante désormais ses souvenirs et il va essayer de remonter ce fil d'Ariane...

Je suis bien embêtée pour noter ce livre. Et je suis assez fâchée après Anna Gavalda, qui décidément m'agace et me déçoit au fur et à mesure de mes lectures... D'ailleurs, je pense arrêter les frais ici et ça tombe bien parce que son prochain projet est un roman 2.0, écrit avec des lecteurs et que je trouve ça à la fois très démago et très "fainéant" de la part de l'auteure. Alors, pourquoi suis-je énervée et embêtée ? Parce que j'ai détesté le style gavaldien (qui est tombé dans le pire des trucs que j'avais détesté dans les romans précédents, cette espèce de langue parlée, les phrases tronquées, les longues énumérations et listes de ce que Charles a fait ou pas, les mots anglais pour faire "staïle", cette pseudo-simplicité de langue dont je trouve l'auteure indigne - mais il semble bien que ça devienne sa marque de fabrique, alors je dois me faire une raison) et parce que, malgré ce terrible handicap (qui a failli me faire poser le livre au bout de 50 pages), j'ai été emportée par l'histoire et par le personnage de Kate, lumineux, évident et qui d'ailleurs efface tous les autres et sauve le bouquin, à mon avis. Je m'en veux un peu d'avoir cédé au romantisme et à la beauté de ce personnage, passant outre l'insupportable écriture, un peu de la même manière que je m'en veux de dévorer un Marc Lévy ou Maxime Chattam malgré la pauvreté du texte. Je plaçais Gavalda un peu au-dessus de ça, dans une catégorie d'écrivains "récupérables" mais je pense que je me trompe. Je n'aime plus du tout son écriture, je vais m'arrêter là.

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