[Les Voleurs de cygnes | Elizabeth Kostova, Joëlle Touati (Traducteur), Jean-Pascal Bernard (Traducteur)]
Le roman commence par le prologue très court en hiver 1895, dans un petit village, un homme regarde un femme s'éloigner....Qui est-elle ? On ne sait....Nous voici en avril 1999,Robert Olivier, un peintre reconnu est accusé d'avoir voulu lacérer une peinture exposée à la National Gallery de Washington.Andrew Marlow, psychiatre,va tenter de comprendre le comportement du peintre qui est hospitalisé dans son hôpital,mais celui-ci reste muet et Marlow pour aider cet homme va devoir enquêter pour savoir qui est cette femme qu'il peint sans arrêt. Pour cela il va rencontrer Kate, l'ex-femme du peintre, qui va narrer leur rencontre, l'amour qui les a unit, la naissance de leurs deux enfants, les années ont passé, ensuite la découverte d'une lettre et la dégradation du comportement de Robert. Marlow passe voir son patient tous les jours dans sa chambre,celui-ci peint sans relâche ,ne parle et lance des regards furibonds au médecin. Au cours de son enquête,Marlow fait la connaissance de Mary, très amoureuse de Robert qui vécut avec elle dès que sa femme l'a mis dehors, qui va aussi lui parler de Robert qui était aussi professeur de peinture,c'est d'ailleurs au cours qu'ils sont connus. Cette enquête qui va nous mener au dénouement est entrecoupée de lettres écrites par une certaine Béatrice de Clerval à Olivier Vignot, l'oncle de Yves, son mari, ces lettres datent des l'année 1878 qui épaississent le mystère qui rôde autour de Léda,une superbe peinture........
Mon avis :Je débute mon commentaire en décrivant la très belle couverture du livre,la tranche et le nom de l'auteur sont dorés, l'illustration représente le détail d'une peinture qui a piqué ma curiosité, après quelques recherches, j'a pu l'admiré en entier , il s'agit justement de Léda, peint par François-Edouard Picot ( 1786-1868 ) .J'ai lu attentivement le passage ou le professeur dit à ses élèves : Nous vivons dans un univers de couleurs et de formes que nous avons toujours chercher à reproduire .Bien sûr, depuis l'invention de la couleur synthétique, le monde a revêtu des teintes artificielles beaucoup plus criardes que les teintes naturelles.... Il est vrai que le roman se passe pour la plupart du temps dans le monde magique de la peinture.Très vite je me suis passionnée pour l'histoire ou plusieurs personnages ont la parole,mais déconcertée par les lettres de Béatrice de Clerval,je ne comprenais pas la raison de ces écrits, qui au fil des pages apparaissaient sans raison, me semblait-il......C'est vers la page 250 que je me suis doutée que tout allait se regrouper à la fin, mais sans rien deviner de plus, c'est cela le bon suspense et je dois dire que l'auteur a très bien réussi....Ensuite j'ai savouré de très beaux passages tel que celui-ci.......Il déguste sa bouche, boit la jeunesse qui s'en exhale tout en offrant lui-même ce que l'amour lui enseigna voila des lustres, comme s'il lançait un caillou dans le puits de sa poitrine....Historique, suspense et l'enquête du psychiatre pour venir en aide à son patient m'ont fait tourner les pages,allant de découvertes en découvertes.C'est pour toutes ces raisons et d'autres dont je ne dirai rien, que ce roman est pour moi un gros coup coeur.
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