J'avais lu et relu "Vendredi ou La Vie sauvage" depuis mon âge le plus tendre jusqu'à récemment et bien sûr, toujours adoré ce récit proche d'un apologue. Je me suis enfin décidée à lire "... les limbes du Pacifique".
Cette première version, plus complexe et bien sûr pas destinée aux enfants m'a paru à la fois plus poétique, plus philosophique, au style plus intéressant, mais curieusement, j'ai moins rêvé de m'envoler vers cette île. Elle y est plus inquiétante, Robinson et Vendredi semblent y avoir un bonheur moins gai. Ce qui donne cet effet est peut-être les nombreux passages de journal intime de Robinson, dont les méditations sont d'une telle profondeur que l'origine du mot gravité y trouve toute sa force. Dans "... la vie sauvage", Tournier répond également avec précision à la question "de quoi est fait ce bonheur?" ce qui permet des projections.
Dans "... les limbes du Pacifique" la question de la sexualité, avec un développement enfin satisfaisant sur son lien avec la mort, est centrale.
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