"How Can Your Church Manage Cultural Change Without Compromising Eternal Truths?

Many churches are currently grappling with this question, and this important book by Lynn Anderson is full of answers.

The winds of change are blowing, and they will not be ignored. Churches that learn how to successfully manage the changes these winds bring will sail smoothly into the 21st century. Congregations that close their eyes to the reality of change will be swept off course or into extinction. "


Sujet intéressant pour ceux et celles qui connaissent les traditions un peu trop lourdes dans les églises : comment manoeuvrer lorsqu'il faut prendre une direction nouvelle alors que la majorité des personnes préfère s'enterrer dans son confort?
Ce livre, qui n'est pas extraordinaire, loin s'en faut (je préfère, et de loin, l'écriture de Allan Hirsch, The forgotten ways, ou encore Michael Frost, Exiles), d'autant que je ne suis pas adepte des "comment faire en 10 leçons", ni même en 40 d'ailleurs. C'est la raison de la petite note.
Cependant, il y a là-dedans des richesses dont il est dommage de se priver, que ce soit pour la gestion d'une église, d'un groupe de maison ou d'une quelconque association. Comment faire lorsqu'on est confronté à des gens qui ne partagent pas notre vision? Comment avancer ensemble malgré les différences? Quels grands principes sont nécessaires pour ne pas agir comme un dictateur, tout en n'abandonnant notre vision? Jusqu'ou les compromis peuvent-ils aller?
Bien entendu, ce livre ne répond pas, chaque cas étant particulier, mais donne des pistes de réflexion dont feraient bien de s'inspirer notamment les personnes qui travaillent en politique (travailler en politique... pfffffffff, j'arrête, je vais être désagréable).

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[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur Wikipedia]

C'est curieux, au vu du titre, je pensais que ce livre traitait des risques de dérive et de compromissions en cherchant trop à se mettre au goût du jour et ta note laisse entendre qu'il s'agit plutôt de pousser à des changements nécessaires des membres trop frileux.

Oui, en fait ce livre ne traite pas du tout des dérives. Il traite surtout, mais je ne l'ai pas précisé, de la difficulté rencontrée lorsqu'on veut changer le style de musique dans une église, ou bien le jour / l'heure du rassemblement, l'organisation (passer d'un pastorat simple à une équipe d'anciens par exemple).
L'auteur veut rester très respectueux, et il y parvient. Il ne suggère donc nullement, par exemple, que ceux qui ne veulent pas changer sont des arriérés ou encore des dictateurs en puissance (alors que c'est parfois le cas - ooooooops, j'ai jugé!). Il tient compte des facteurs culturels, des choses qui nous sécurisent et qui nous déstabilisent, etc.
Concernant les dérives - ce dont ne parle pas ce livre - il faut toujours garder à l'esprit que ce qui sera une dérive pour soi ne le sera pas pour un autre, et vice-versa. Connaissant les milieux dits charismatiques, et ayant une passion pour la théologie (alors qu'il parait que c'est incompatible...), je me rends compte de ce phénomène. Pour certains - bien qu'étant charismatique - je suis parti dans une dérive théologique (la raison plus forte que la foi), tandis que pour des biblistes, mon appartenance au milieu charismatique est la preuve même de ma déraison. Les deux "camps" (qui n'existent pas en réalité) me voient nager en pleine dérive.
Ceci bien sûr n'a rien à voir avec les dérives dont on parle, toi et moi. Mais cet exemple peut nous aider à réaliser que l'autoritarisme d'un pasteur un peu trop centré sur son égo, ou la folie d'une assemblée hypnotisée par la dernière révélation qui passe, ne sont des dérives que pour ceux qui n'ont pas - ou plus - la même passion. C'est un jugement, qui n'est pas forcément toujours objectif.
Pour ma part, j'assume le fait de ne pas être objectif quand je parle de mes expériences passées. J'ai un parti pris et je parle de dérives, d'abus et choses semblables. Je ne suis parfois pas loin de parler de dérives sectaires. Mais ce n'est pas objectif. C'est du ressenti. Il faut que j'aie l'honnêteté de l'admettre.
En revanche, certaines personnes ont vécu dans certains groupes de véritables dérives, qui ne sont pas juste de l'ordre du ressenti. Le problème c'est que c'est tout aussi subtil que le harcèlement moral : on ne sait pas, quand on est victime, où se trouve la limite entre la vérité et l'interprétation des faits. Quoi qu'il en soit, il faut sortir de ces lieux-là pour trouver un espace de confiance, ce que j'ai fait. Et c'est une des meilleures choses que j'ai faites depuis que je suis chrétien.