Sur le front en 1917, Manech s'automutile afin d'être réformé. Il est condamné à mort, mais au lieu d’être fusillé, le commandement français décide de le laisser, avec quatre autres condamnés, sur le « no man’s land » entre les lignes françaises et allemandes. Or ce jour là se produit une offensive à ce niveau-là du front, et les cinq condamnés sont portés disparus. Après la guerre, sa fiancée Mathilde cherche à comprendre si Manech est bien mort – et comment.
J’ai retrouvé avec délices la construction narrative complexe de Japrisot. Le narrateur commence par suivre les cinq condamnés, puis s’attache ensuite au personnage de Mathilde. On dénoue avec elle les fils de l’histoire, révélés par divers témoins qu’elle réussit à retrouver. Si la narration est linéaire dans le sens où l’on suit la démarche de Mathilde, elle ne l’est pas du tout d’un point de vue chronologique : au fil des rencontres de Mathilde, on apprend peu à peu ce qui s’est passé, par de nombreux points de vue différents. Et c’est un véritable plaisir que de chercher ainsi à comprendre ce qui s’est passé.
Ce livre est assez inclassable. L’intrigue est proche de celle d’un roman policier, mais l’on pourrait aussi classer ce livre comme un livre sur la grande guerre ou même comme une histoire d’amour…
Un très bon livre donc, qui confirme que j’aime Japrisot !
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