J'ai beaucoup aimé ce petit conte, lumineux.
J'ai apprécié l'atmosphère d'une île de la mer Égée, la peinture du petit village où les commérages vont bon train. Et puis surtout j'ai aimé l'héroïne, cette femme toute simple, qui ne sait pas exprimer ses émotions mais qui est capable de s'ouvrir à la nouveauté, de s'absorber dans une passion sans négliger son devoir, et de tenir bon contre vents et marées.
Tous les personnages, même s'ils ne sont qu'esquissés, ont de la présence : "l'arménien" et sa bonté pleine de bon sens, Katherina, incapable de voir plus loin que le plaisir de bavarder, le professeur et son regard lucide - trop lucide ?- sur les autres, l'hôtelière capable d'imagination et d'humour pour aider une amie, Costa et son dévouement bourru, Panis qui ne sait comment sortir d'une situation intenable...
De plus l'auteur sait dépeindre le plaisir éprouvé à jouer aux échecs (et qui peut se retrouver dans bien des passions intellectuelles) : les efforts faits pour progresser, l'impression de pénêtrer dans un monde nouveau, la joie indicible d'un résultat obtenu.
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