La première chose que je me suis dite, c'est que ce roman me faisait fortement penser à Cent ans de solitude de G.G. Marquez et au Coeur cousu de Carole Martinez. Un pays hispanophone, des liens avec les esprits, un grain de folie omniprésent, une saga familiale... J'aurais aimé que le souvenir de ces deux autres oeuvres ne me vienne pas à l'esprit lors de ma lecture, mais je les avais lus il y a trop peu de temps.
Cela dit, même si Isabel Allende s'est probablement un peu inspirée de Gabriel Garcia Marquez, elle a su écrire un grand roman. C'est chatoyant, c'est foisonnant! Et je suis assez friande des fresques familiales. Ici, ce sont les femmes qui sont au centre. Esteban Trueba est un personnage essentiel, que l'on suit du début à la fin du roman, Pedro III est un héros, sans oublier le Poète (Neruda, sûrement?)... Mais que seraient-ils, tous, sans Clara, sans Blanca, sans Alba?
En parallèle des histoires de la famille Trueba, on découvre l'histoire du pays en pleine mutation, pays qui, sans être jamais nommé, est clairement le Chili. On découvre comment les Chiliens se libèrent du système quasi féodal qui était le leur, avec quelle fougue ils se jettent dans la révolution, puis comment tout sera à nouveau chamboulé, sans que personne ne s'y soit réellement préparé...
J'ai beaucoup apprécié cette lecture, je me suis sentie au Chili auprès des personnages. J'aurais voulu rosser ce salopard d'Esteban, me pendre au cou de Pedro III, consoler Alba...
Je pense que La maison aux esprits peut plaire à ceux qui ont lu Cent ans de solitude, bien que ce dernier soit un roman plus loufoque, plus marginal. Je vous conseille tout de même d'éviter de faire comme moi qui ai lu le Marquez, le Martinez et l'Allende en six mois de temps... Très mauvaise idée, on n'arrête pas de faire des petits parallèles entre les trois oeuvres!
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