Maîtrise et violence sous toutes les formes ,Grangé nous plonge dans les mystères de la voix ,pas n'importe lesquelles ,des voix pures ,cristallines ..d'enfants et les liens inconscients entre la souffrance et le sens du "beau", celui-ci vu par les tortionnaires,à travers le Miserere d' Allegri.Tout ceci en mêlant la communauté arménienne de Paris (siège du premier crime dans une de ses églises) ,la guerre française au Cameroun,les expériences nazies dans les camps ,les sectes sous la dictature de Pinochet au Chili.Lionel Kasdan et Cédric Volokine, deux flics sur le retour sont les acteurs principaux de ce drame en trois actes.
Kasdan est un vieux briscard à la retraite, un arménien bourru qui reprend du service de manière informelle parce que le premier crime s'est passé dans sa paroisse.
Volokine est un jeune flic touche-à-tout, surdiplômé, que l'enquête sort de la maison de désintoxication où il fait une cure. Un flic accro à la poudre.Et au centre de l'intrigue : des enfants, de la musique sacrée, de l'héroïne, et la souffrance omniprésente...mais aussi violence,parfois insoutenable..
Le chant qui donne le titre au roman, le Miserere d'Allegri , est une œuvre vocale destinée à être chantée dans la Chapelle Sixtine lors de la Semaine Sainte. Depuis sa création au XVIIème siècle, cette œuvre a acquis une certaine aura de mystère car le pape avait interdit sa reproduction et sa représentation autre part qu'à Rome. Cette loi était en vigueur jusqu'au XVIIIème siècle et le passage au Vatican d'un certain Mozart...
C'est aujourd'hui encore l'œuvre chantée pour la messe du mercredi et du vendredi saints, et aussi une des œuvres polyphoniques les plus populaires.
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