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Khany

Je n'ai pas lu La maladie de Sachs du même auteur, alors j'avais envie de tenter celui ci.Très bien écrit. Martin Winckler nous plonge dans le quotidien du service de gynécologie du docteur Franz Karma par le biais de l'arrivée d'un nouveau docteur, Jean Atwood.Le titre est très bien choisi, car ce qu'on entend dans ce cabinet, c'est effectivement une polyphonie de voix de femmes, qui viennent pour une IVG, un contraceptif, une MST et ce faisant parlent d'elles, de leur vie, de leur vision de l'amour, du couple, de la sexualité sans qu'on tombe dans les clichés des magazines féminins. C'est un texte très juste sur les femmes, étonnant de la part d'un homme (ou est-ce alors que les hommes ne viennent pas réellement de Mars et les femmes de Vénus?). La fin est toutefois un peu rapide à mon avis, car Martin Winckler nous balance plein d'informations sur le docteur Atwood, alors que jusqu'à présent il avait plutôt pris son temps.

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andras · **Posté:** Dim 15 Nov 2009 19:38 **Sujet du message:**

Malgré la petite reserve que tu fais concernant la fin du livre, il me tente bien celui-là ! Si jamais tu l'as encore au prochain meetup ...
j'en profite pour te dire que si des livres te tentent dans ce que j'ai lu, n'hésite pas à me le dire ! Wink

Kadjagoogoo · Sexe: Inscrit le: 10 Nov 2009 Messages: 4 Localisation: Caluire Âge: 47

« Khany » a écrit:

C'est un texte très juste sur les femmes, étonnant de la part d'un homme (ou est-ce alors que les hommes ne viennent pas réellement de Mars et les femmes de Vénus?)

Je suis justement en train (depuis des semaines Embarassed

) d'écrire un article sur certaines tentatives au contraire peu heureuses dans ce domaine de la transposition/composition transgenre. Idea

Je suis toujours troublé par le ton convaincant que sont capables d'adopter des écrivain(e)s pour parler, à la première personne, depuis un personnage du sexe opposé. Les réussites dans cette exercice m'impressionne d'autant plus qu'elles semblent assez rares (je ne cache pas mon espoir, en adoptant une position aussi catégorique, de lancer le débat ! Idea

). Voir récemment encore comment l'Irlandais Colum McCann, dans son dernier roman choral - Et que le vaste monde poursuive sa course folle - tentait maladroitement de se mettre dans la peau d'une prostituée noire américaine des années 70. Quand on est un écrivain irlandais blanc aujourd'hui, quelle gageure, j'en conviens. Une telle composition n'est pas donnée à tout le monde - en tout cas pas à Colum McCann. Son écriture est trop clinquante, trop outrée...

Ce qui a déclenché, chez moi, l'envie de cogiter là-dessus, c'est le roman de Philippe Besson, Se résoudre aux adieux (je cours voir ensuite s'il fait l'objet d'un topic sur le forum

). Face à l'accumulation de poncifs que déploie l'auteur pour donner corps à la parole de son héroïne féminine, j'ai tout naturellement trouvé le titre de ma chronique : Se résoudre aux clichés pour incarner la parole féminine... (scoop Idea

)

Oups, peut-être sue je floode affreusement, là, non ? Confused

Pour en revenir à Winckler, je n'ai pas lu non plus La maladie de Sachs (seulement vu le film qui en a été tiré, avec un excellent Dupontel dans le rôle principal), mais à moi aussi, ta critique m'a fait envie, ne serait-ce parce que j'aime cette idée de roman choral à base de témoignages exclusivement féminins. Ces docteurs censément neutres et imperturbables parmi toutes ces femmes, ça m'intrigue un peu. Question

(au fait, je suis un newbie, et je ne me sus même pas encore présenté Embarassed

)