« Des fleurs pour Algernon » n'est pas un livre de science fiction quelconque. Il a pour décor notre époque et l'élément fantastique est minime : on suppose simplement l'existence d'une sorte d’intervention suite à laquelle les facultés de l’intellect humain peuvent être prodigieusement augmentées.
Il n'y a pas de détails truculents, il n'y a pas de virus meurtriers ou des organismes mutants. Il y a seulement l'étonnement d'un homme, Charlie Gordon, jusqu’alors diminué dans ses facultés mentales, qui découvrent avec joie que la vie peut être plus belle de tout ce qu'il aurait pu imaginer. Que l'amour est possible, que le futur est à portée de main et serait un futur de gloire. La réalité, cependant, est plus complexe que ce qu’il semble, même si on devient un génie. L'intelligence et la sagesse semblent ne plus être le bien absolu, car au lieu de rapprocher, ils éloignent.
En plus, l’intervention qui est encore au stade expérimental, commence à donner quelque effet collatéral. L’esprit de Charlie commence à le trahir et le lecteur assiste de nouveau au dramatique remélange des rôles entre qui est « super », qui est « normal » et qui ne l'est plus.
La lecture de ce livre est émouvante et entraînante. La forme d’un journal et l’écriture à la première personne, avec le langage du protagoniste qui change et suit ses événements humains, font participer pleinement le lecteur au drame d'une vie qui est bouleversée et se brûle au nom de la science. Vraiment superbe.
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