Bernanos me fait toujours (ouais, m'enfin ce n'est que le deuxième que je lis... je dis ça plutôt en rapport avec les films que j'ai vus, adaptations de ses oeuvres : Mouchette, journal d'un curé de campagne, sous le soleil de Satan) l'effet d'un four qu'on ouvre et qui nous étouffe, tout en nous transportant dans les profondeurs de l'âme, lieu à la fois de tourmente et de délices, lieu de révélations sur nous-même et sur la nature humaine, et, parfois, lieu où l'on rencontre une partie de Dieu... ou de ce qu'on aime appeler tel.
Ce roman ne marcherait pas aujourd'hui, et ne ferait sans doute pas une rentrée littéraire : en effet, l'adaptation cinématographique en serait difficile, alors qu'aujourd'hui on n'écrit que dans l'espoir de voir un film se réaliser à partir de notre oeuvre. Là, pour en faire un film, il faut faire comme ceux cités dessus : des films qui trainent en longueur à force de paroles porteuses de trop de sens, un film dans lequel le grand public s'ennuie à mourir parce qu'il faut le temps à l'âme de se dévoiler et de raconter la souffrance, un film en noir et blanc, de préférence, et avec des acteurs morts ce serait encore mieux...
Une écriture très belle, très profonde, tellement qu'à certains moments on y est complètement perdu.
Ah oui, mais ce roman, là, il parle de quoi?
Ben je sais pas trop. Il est excellent, c'est tout.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]