Le château est un livre qui fait beaucoup penser au Procès (du même auteur) ainsi qu'au film Brazil, de Terry Guilliam.
Il y est question d'un arpenteur qui arrive dans un village, au pied d'un château. Le château est administré par une armée de fonctionnaires qui ne semble servir qu'elle même et dont les plus obscurs représentants sont vénérés comme des dieux dans le village.
Notre arpenteur, personnage extérieur à la folie qui semble s'être emparée des villageois est le témoin ou la victime de plusieurs scène cocasses et surréalistes. Il est le seul à mesurer l'absurdité de ce qui l'entoure et pourtant cherche lui aussi à se faire connaitre, sinon apprécier de cette administration tentaculaire.
Le défaut de ce livre n'est pas du fait de Kafka mais de ses admirateurs : Kafka a abandonné la rédaction de ce livre au milieu d'une phrase et d'autres, estimant que ce livre méritait une fin pour en éclairer le sens l'ont terminé pour lui (à partir de notes de l'auteur).
L'œuvre de Kafka s'interrompait en plein milieu d'une phrase de la page 353...et à mon avis la fin importe peu car ce qui fait ce livre c'est l'ambiance oppressante, labyrinthique du village et non pas l'histoire, qui n'est qu'un prétexte.
D'ailleurs, la fin rajoutée n'apporte rien au livre et j'ai même trouvé qu'elle l'alourdissait, en ressassant certains thèmes jusqu'à l'indigestion.
J'ai donc apprécié ce livre dans sa version originale incomplète, mais les 100 dernières pages, qui ne sont pas de l'auteur, m'ont franchement barbé.
En me documentant sur ce livre, j'ai appris que Kafka, qui a peu publié de son vivant, avait demandé à son ami Max Brod de bruler toutes ses œuvres à sa mort, il ne voulait pas que ses écrits soient publiés. Le bon Max n'en fit rien...et publia entre autres le Château en 1935, soit 9 ans après la mort de FK.
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