J’ai acheté ce livre car un libraire, fort intéressant et enthousiaste, le qualifiait de « plus beau livre du monde ».
Mon enthousiasme n’ira pas jusque-là, mais je dois dire que ce récit de voyage d’un journaliste remettant sa vie en question, est extrêmement riche et mérite d’être lu et sans doute relu par petites doses :
Il est extrêmement bien écrit, d’une langue riche, variée, poétique parfois pour rendre justice à la beauté des paysages rencontrés..
On y trouve des précisions géographiques et historiques intéressantes. Des parties à la limite de la légende, rêves prémonitoires, chamanisme.
On y découvre la vie des Nénets, nomades vivant de l’élevage du renne, conduits à la sédentarisation et l’alcool par la bureaucratie soviétique.
Et puis le récit du voyage proprement dit, une marche dure, fatigante, dans des conditions climatiques extrêmes conduisant le voyageur à la limite de ses forces et cependant encore capable de s’émerveiller devant le paysage d’une île plate, recouverte par la toundra et les effets de lumière sur celui-ci et sur la mer.

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C'est curieux, comme coïncidence, car c'est exactement pour la même raison que j'ai acheté et lu ce livre. Je l'ai plutôt aimé, même si je dois dire que la dimension messianique, rédemptrice... qui soustend le tout m'a un peu agacée. Mais cela vaut quand même le "détour", si je peux me permettre l'expression, pour un voyage dans des contrées aussi reculées.