Après la lecture de ce livre, vous aurez sans doute moins envie de manger des fraises en février ou des tomates en décembre... Les nouveaux esclaves, ce sont tous les journaliers, en général immigrés clandestins, sans papiers et sans droit à la merci du patronat agricole qui les exploite sans vergogne : payés en dessous du tarif horaire, logés dans des conditions insalubres avec des journée de plus de 10 heures, ils sont soumis au chantage aux papiers, ou à la non-réembauche l'année suivante si ils n'acceptent pas ces conditions. Variable d'ajustement des couts de production, cette main d'œuvre dont la précarité l'empêche souvent de défendre ses droits, permet à l'agriculture provençale, espagnole ou marocaine de rester compétitive... à quel prix ? Cet esclavage à nos portes, est très peu dénoncé. Il se généralise dans le monde entier et dans d'autres secteurs que l'agriculture. Au nom de la rentabilité économique, l'état se fait complice de ces agissements. Vraiment, les fraises en hiver ont un goût amer...
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