À travers l’enquête sur la mort du jeune Elias, l’auteur procède à une peinture d’une société islandaise qui tend à devenir de plus en plus multiculturelle. Or, l’étranger qui peine à assimiler la langue islandaise est rejeté, il est tout juste bon à effectuer les travaux les plus ingrats.
L’enquête est d’autant pus pertinente qu’elle touche les acteurs d’un établissement scolaire là où les prises de position sont exacerbées par les difficultés d’apprentissage des jeunes émigrés.
Le personnage principal, le commissaire Erlendur, ne se distingue pas pour résoudre efficacement l’énigme du jeune garçon poignardé à mort. En fait, ce meurtre ravive en lui le souvenir de la disparition de son frère. On retrouve dans la résurgence des événements liés à l’histoire personnelle d’Erlendur un climat propre aux récits des Sagas islandaises.
«Il alla s’asseoir dans son fauteuil. Il était souvent resté ainsi assis dans le noir à regarder par la grande fenêtre de la salle à manger. Quand il était dans cette position, il ne voyait rien d’autre à sa fenêtre que le ciel infini. Parfois, il regardait la lune qui passait devant sa fenêtre dans toute sa splendeur, froide et inaccessible.»
À lire à tout prix afin de percevoir la face cachée d’une Islande que de nombreux touristes étrangers visitent, fascinés par ses magnifiques paysages.
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