[Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran | Eric-Emmanuel Schmitt]
Un jeune garçon, abandonné ou presque par ses parents... Qui s'appelle Momo... Qui se lie d'amitié avec une vieille personne qui a son franc parler... Un personnage est juif, l'autre musulman... Ca ne vous fait penser à rien? Si? A La vie devant soi de Romain Gary, évidemment... mais je ne pense pas que ce doive être perçu comme un plagiat, plutôt comme un hommage.
C'est vraiment la même idée, sauf qu'ici les rôles sont inversés (Momo est juif et Ibrahim est musulman). On a le même cadre, dans un quartier populaire, avec les prostituée au grand coeur pas loin. C'est la rencontre de deux âmes seules, qui n'ont rien d'autre en commun au départ et qui finissent par tisser un beau lien d'amitié.
La langue est épurée, un peu gouailleuse, mais sans pathos ; c'est ce qui donne une belle émotion à ce qui aurait pu être un cliché larmoyant. C'est tout de même un peu convenu, ces phrases, mais j'aime bien! Exemples :
"[...] pourquoi on dit que vous êtes l'Arabe de la rue, si vous êtes pas arabe?
- Arabe, Momo, ça veut dire "ouvert de huit heures du matin jusqu'à minuit et même le dimanche" dans l'épicerie."
"Sourire, c'est un truc de gens riches, monsieur Ibrahim. J'ai pas les moyens".
Un seul bémol : c'est trop court! On dirait un roman à la Amélie Nothomb, où l'éditeur essaie de vous faire croire qu'il ne vous a pas roulé en imprimant en taille 28 et en faisant des marges de folie. Il faut simplement avoir à l'esprit qu'on s'apprête à lire non pas un roman mais une jolie nouvelle :-)
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre