Monsieur Linh quitte son pays, déchiré par la guerre, en emportant seulement une petite valise et sa petite fille, un bébé. Monsieur Linh a tout perdu : sa femme est morte peu après la naissance de leur fils, et la guerre a emporté son fils, sa femme, et leur village. Il n'a plus goût à rien, mais choisit l'exil et se force à vivre pour permettre à sa petite fille de grandir et d'être heureuse.
Un livre très bien écrit qui sait être, sans grands effets et avec des petites phrases toutes simples, incroyablement émouvant. J'ai vraiment été touchée par la description du vieil homme, son désespoir de devoir quitter son pays, son désarroi face à un pays complètement étranger, et sa joie quand enfin il se fait un ami. Car, bien qu'il ne parle pas un mot de français, monsieur Lihn se fait un ami : un vieil homme seul comme lui qui aime s'assoir sur un banc, et qui parle longuement à monsieur Lihn même si celui-ci ne comprend rien... Entre les deux se crée petit à petit une complicité, et certains messages, certaines joies et certaines tristesses arrivent à être communiquées, par le biais de regards, de gestes, de photographies montrées...
Ce livre pose vraiment à mon avis la question de ce qu'est l'amitié et de la part qu'y joue la communication, et la question qui reste à mon avis est : est-ce que les deux hommes auraient été amis s'ils s'étaient compris dès le début ? Monsieur Linh pourrait-il entendre tout ce que son ami lui raconte s'il le comprenait ? Et, s'ils apprennent à parler la langue l'un de l'autre, resteront-ils amis ?
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