Après avoir lu le livre d'Aldo Naouri: " Eduquer ses enfants. L'urgence aujourd'hui ", où il prône , avec explications psychanalytiques à l'appui, le retour à la "relation verticale" ( l'enfant n'est pas l'égal de ses parents mais un être en construction qui a besoin d'eux pour devenir), j'ai eu envie de reprendre: "Libres enfants de Summerhill". Je me demandais si, quand nous rêvions de liberté de l'enfant et d'école nouvelle, les éducateurs ne propageaient pas des idées folles qui auraient conduit au désastre d'aujourd'hui où les profs tombent en dépression et parfois se suicident. J'ai mis la main sur la suite de Summerhill: " La Liberté - Pas l'Anarchie" paru en France en 1966, ça convenait encore mieux à ce que je recherchais. Le titre à lui seul est déjà explicite. Les deux livres ne sont pas tout à fait le pendant l'un de l'autre: Naouri parle surtout de l'enfant avant trois ans et de l'éducation qui devrait lui permettre de s'insérer harmonieusement dans la société qu'est l'école. Neill répond à des lettres de parents lui demandant conseil au sujet de leurs enfants de tous âges. Chez Neill, j'ai bien trouvé un peu d'angélisme: l'enfant autonome ne fait pas ci, ne fait pas ça...(je crains bien que l'enfant autonome ne soit pas parfait - ou devrais-je écrire que j'espère qu'il ne l'est pas!).Il insiste sur l'égalité des droits entre parents et enfants.. Mais pour lui comme pour Naouri, les deux pivots de l'éducation sont bien les mêmes. En termes simples:
- apprendre à l'enfant qu'on ne peut pas tout avoir.
- lui apprendre que les autres existent et ont des droits.
Vu comme ça, ça n'a pourtant pas l'air impossible. Alors, quest-il arrivé ???
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