Je suis toujours un peu en retard sur l'actualité et je suis réticente à lire les oeuvres dont on parle trop... je suis donc entrée par effraction dans ce roman et j'ai passé quelques heures de lecture qui mènent au plus profond de soi... Philippe Claudel maitrise parfaitement son récit, en boucles, en déliés. Il dit l'horreur et l'ineffable, les comportements grégaires, la petitesse, la bassesse, la lâcheté et l'ignominie d'un tout petit village qui n'a pas de nom. Brodeck, un survivant des camps, rédige deux rapports : l'un pour ses commanditaires, l'autre pour soi et Claudel nous interroge sur la fiction qui nous aide à nous tenir debouts, les récits des victimes. Un grand roman qui ne trahit pas la documentation (comme dans les Bienveillantes).
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