Sous le second Empire, l'Abbé Jules est un personnage essentiellement vicieux. Tout son bonheur consiste à terroriser ceux qu'il peut aisément dominer, à commencer par ses confrères dont il devine immédiatement les petits secrets aisément exploitables. Il arrive même à mettre l'évêque sous sa dépendance. Il passe ainsi par des moments d'exaltation où il souffre affreusement de ses pulsions dominatrices et luxurieuses. Usé par la maladie, il retourne dans son village natal où il va initier son neveu à la vénération de la nature et au rejet des contraintes sociales. Son testament est spécialement pittoresque et m'a bien fait rire.
Bien que je ne partage pas la vénération de Mirbeau pour la loi de la nature – qui n'est en fait que la loi du plus fort – j'ai beaucoup apprécié la peinture subtile de ce personnage à la fois simple et retors, ainsi que lq mise en scène de la petite bourgeoisie rurale qui me rappelle de belles pages de Darien. Ce roman a été pour moi une excellente surprise.
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