Ce livre raconte la vie d'un jésuite italien, Matteo Ricci. Celui-ci a décidé très jeune de consacrer sa vie aux missions, et à force de persévérance, il a pu s'introduire en Chine : à cette époque, les étrangers n'avaient pas le droit d'y pénétrer.
D'abord, il commence à apprendre le chinois, presque tout seul. Au début de son voyage, il endosse la robe des bonzes, croyant ainsi être respecté par les Chinois en qualité de religieux, mais il comprend très vite que les bonzes ne sont pas très estimés. C'est alors qu'il s'astreint à l'étude approfondie du chinois et de la culture chinoise et qu'il parvient au statut de mandarin et revêt la robe pourpre des lettrés. A ce stade, il tente d'accéder à l'empereur, ce qui ne se réalisera jamais. Mais il bénéficie de l'estime générale et plusieurs Chinois choisissent de devenir catholiques, car Ricci respecte leurs coutumes ancestrales telles que le culte des ancêtres et les valeurs confucéennes. Ce respect des particularités chinoises ne sera pas maintenu après sa mort par les autres missionnaires catholiques, et fermera la porte de la Chine à cette religion.
Ce livre m'a beaucoup plu. J'ai appris énormément de choses à propos de la culture chinoise, en particulier ses préoccupations morales privilégiées par rapport aux recherches scientifiques, le degré de civilisation très élevé de ce peuple, sa xénophobie consécutive aux brutalités exercées par les Portugais, notamment. Je pense que par son intelligence, par son courage et sa bonté Matteo Ricci a su se montrer à la hauteur des lettrés chinois, et leur présenter un visage positif de l'Europe. Hélas, ça n'a pas duré.
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