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Laudateur

je l'ai lu quand j'étions ado... j'avais beaucoup aimé, et étais plus attiré d'ailleurs par la description des trips que dégoûté par la déchéance.
Bizarre, ça, le psychisme. Ce qui aurait dû me dégouter m'a attiré. Et ce n'est vraiment pas la faute du livre, qui est vraiment bien.
D'ailleurs, à l'époque où je touchais à la drogue, tous ceux que je croisais (ou presque) avaient adoré ce livre.

C'est bizarre je trouve comment ce qui vaccine les uns peut encourager les autres. Ca me questionne vraiment, ça.

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Swann · Sexe: Inscrit le: 19 Juin 2006 Messages: 2643

« Laudateur » a écrit:

C'est bizarre je trouve comment ce qui vaccine les uns peut encourager les autres. Ca me questionne vraiment, ça.

Zut, j'en aurais bien fait une lecture-panacée anti-drogue.
Comme quoi...
Peut-être une question de verre à demi-plein ou à demi-vide ? Les uns se disent que les avantages (connaître un bon trip) valent bien les inconvénients liés à la consommation de drogue, les autres, dont j'étais, estiment que les inconvénients sont insurmontables. D'ailleurs, à un moment donné, dans le journal, l'initiateur d'Alice lui dit "tu as de la chance, ça va être un bon voyage"... j'en ai déduit qu'en plus ça pouvait ne pas être forcément top !
Peut-être aussi une question d'association d'idées ?
Je n'ai jamais imaginé qu'on puisse s'adonner à une addiction sans chercher ensuite à s'en affranchir (j'en prends conscience en écrivant ce message, merci d'avoir posé la question !) : autant ne pas aller là d'où l'on n'est pas sûr d'avoir la volonté de revenir, ainsi raisonnais-je. Et la description de la maison de santé où Alice atterrit est un vrai cauchemar !...

Laudateur

oui c'est complètement lié aux histoires de chacun. Si tu es dans une espèce de "spirale" d'autodestruction, même si tu t'en défends, c'est pas dit que ça te décourage.
Tu as du voir ce film (j'ai perdu le titre, j'y crois pas!) où les djeunz prennent des extas dès qu'ils filent en boite, et des tas d'autres cochonneries. A un moment y'en a un qui se réveille le matin avec des tas d'excréments dans le lit et il arrive tout péteux dans la salle où tout le monde prend son petit déjeuner, la mère elle veut absolument prendre ses draps, lui les retient et tout vole dans la salle à manger... peut-être ça te dit rien. Tout le film (sauf la fin) montre les effets négatifs de ces cochonneries.
Mais moi, ça m'avait trop fait triper. En fait, ça m'avait donné envie d'essayer.
L'humain est quelque peu débile, non?

Swann · Sexe: Inscrit le: 19 Juin 2006 Messages: 2643

Citation:

L'humain est quelque peu débile, non?

Attiré par l'inconnu ou les expériences extrêmes ou rares, plutôt ? Ca peut se solder par de très bonnes choses : le progrès scientifique, les grandes découvertes géographiques, etc. n'ont pas d'autre moteur !
Il y a une citation de Supervielle qui s'applique parfaitement au cas où cela tournerait mal : "Nous sommes écartelés entre le désir de connaître et le désespoir d'avoir connu."

Laudateur

Je garde "débile", pardonne-moi Wink

En effet, regardons le progrès technologique : on sait le mal que ça fait (je pense notamment à l'énergie nucléaire, aux ogm et autres subtilités techniciennes du même acabit) mais on ne le remet pas en cause, préférant le profit immédiat à la sauvegarde du vivant.
Ma recherche de défonce était du même ordre : le plaisir plutôt que la santé.
Débile, quoi Wink