Le premier volume du Sourire du clown était sorti en novembre 2005, au moment même où les cités françaises s’embrasaient.
La deuxième partie de l’ambitieux triptyque de Luc Brunschwig et Laurent Hirn nous replonge dans la cité des Hauts-Vents, le soir du réveillon de Noël, au milieu des CRS et des voitures incendiées dans un contexte qui ne risque pas vraiment de s’améliorer
En 1989, ils étaient deux. Deux clowns, Grocko et Clock, se déplaçant de cités en cités, y installant leur spectacle pour apporter un peu de joie, un peu de rire, modestement. Lors d’un séjour aux Hauts-Vents, Grocko est assassiné par la mère dépressive du petit Djin, un des enfants de la cité. Un geste fou, très médiatisé, qui a vite deux conséquences: l’église des Hauts-Vents est fermée définitivement par le diocèse (la mère était la bonne du curé) et la réputation de la cité est entachée à jamais. Pour tout le monde ce n’est plus qu’un coupe-
gorge, un asile de dingues. Le monde extérieur se détourne de la cité et l’abandonne à une violence plus ou moins larvée.
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