[Ecoute-moi | Margaret Mazzantini, Vincent Raynaud (Traducteur)]
Timoteo, éminent chirurgien, se trouve réduit à l'impuissance le jour où sa fille Angela est victime d'un grave accident de la route. Alors que les médecins tentent de la ramener à la vie, Timoteo, fou de douleur, fait défiler le film de sa vie et nous livre le négatif de son existence apparemment si lisse. Un monologue qui n'a rien d'une supplique, dans lequel Timoteo révèle le secret de la passion ravageuse qu'il eut pour une femme prénommée Italia.
Au départ, pendant une bonne cinquantaine de pages, cette lecture m’a mise mal à l’aise. Il s’agit d’un roman dont le héros est le narrateur, et sa façon d’évoquer ses actes ou ses sentiments me semblait malsaine. Je ressentais sa façon de s’exprimer comme un mélange entre froideur et perversité, mais j’ai voulu poursuivre ma lecture. Quand même on m’en avait dit tant de bien, et un livre qui bouscule, c’est de la littérature.
J’ai bien fait de persévérer ! Le mal-être s’est déplacé, et j’ai eu à un moment l’impression que c’était finalement Timoteo, le narrateur, qui était mal à l’aise, parce que souffrant tant que ne sachant pas comment exprimer son trop plein d’émotions. Sa rencontre plus qu’étrange avec Italia apparaît comme une passion, de celles qui marquent et qui ne s’expliquent pas. Cet homme voit sa fille prise entre la vie et la mort devant lui, et son besoin alors, c’est de lui avouer sa double vie, lui parler de celle qui a fait sa vie, sa maîtresse Italia. Etrange, non ??
Cette histoire bouscule, parce qu’elle n’est pas du tout manichéenne, elle n’est même pas morale, en fait. Mais elle est vraiment bien écrite et sonne vrai.
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