2 personnages, tous deux orphelins : l'un vivant au sein d'une troupe de cirque en pleine lumière, l'autre marginal, sombre et isolé, qui porte le poids de ses origines. Ces deux êtres vont se rencontrer et s'influencer.
Encore de lourds secrets dans ce roman. Ils vont se dévoiler et avec eux on entrevoit l'âme humaine, ses noirceurs comme ses richesses. Les deux figures principales du roman évoluent au milieu de personnages "secondaires", tous remarquables. Et puis, les personnages de Berthelot sont souvent stupéfiants : parfois ils portent les secrets les plus lourds et les plus monstrueux, et pourtant il se cache toujours en eux une part d'humanité. Berthelot semble prêt à trouver un côté attachant chez les plus fautifs.
A contrario, la cruauté du monde est implacable. Ici Berthelot nous parle de la maladie et de la mort. N'attendez pas une vision adoucie et optimiste. Non, la mort c'est moche, pourri et ça fait chier. Elle donne un côté fatalement inachevé et inutile à la vie
Berthelot emmène le lecteur si loin pour accompagner le jongleur vers sa terrible destinée, que l'on sort de ce roman bouleversé. Et pourtant si les détails ne sont pas épargnés au lecteur, la description ne tombe jamais dans l'obscénité ou l'indécence. On reste toujours dans le dramatique et le tragique, dans l'émotion.
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