Ayerdhal se documente, mais il semble qu'il ait tendance à avoir du mal à insérer naturellement l'objet de sa doc dans le récit. Plutôt que d'être simplement au service de la vraisemblance du récit ses connaissances semblent parfois nous être imposées un peu gratuitement dans de longs discours qui nuisent à la limpidité du récit.
De même pour ces opinions politiques qu'ils nous assènent parfois dans de coure affirmations gratuites qui n'ont pas grand-chose à faire là.
Personnages invraisemblables à commencer par AnnX, qui se doit d'être "traumatisée", enfant livrée à elle-même dès l'âge de 12 ans, n'ayant aucun respect de la vie. On la retrouve, midinette amoureuse, presque totalement normale et sociale, ayant beaucoup d'amis qui sacrifient quasiment leur existence pour elle et on ne comprend pas très bien pourquoi. Elle vit en volant squattant etc. elle devrait avoir un peu l'air d'une sdf, et pas du tout !
Elle a le don de se rendre "transparente" mais elle est très belle et mesure 1,70m !
Histoire très embrouillée dont on perd souvent le fil dans ses méandres.
On ne comprend pas très bien l'optique choisie : parfois on a du genre "Kill Bill" = de l'ordre du fantasme, récit totalement irréaliste proche du rocambolesque, parfois on est dans le réalisme voire la polémique politique, et d'autres fois on se rapproche du fantastique (avec notamment la transparence comme un "don" permettant à AnnX d'"effacer" son visage sur les films et les photos !)
Tout ça ne fait pas bon ménage
Et le dernier chapitre sur le 11 septembre et Naïs qui semble vouloir se transformer en super-héroïne contre les méchants du Monde !!! Il eut mieux valu que ce chapitre n'existât pas.
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