J'ai lu ce roman suite à un séjour dans le quartier de la Défense à Paris. Peut-être pour essayer de mieux comprendre la vie au cœur de ces "forteresses du fric et du froid"?
Le style est très (trop?) riche. On a droit à de longues et fréquentes énumérations. Parfois, cela sert la lecture (la scène du marché est détaillée avec gourmandise), mais souvent, c'est de l'étalage barbant.
J'apprécie le personnage de Raphaël pour ses propos lucides.
Extrait:
"C'est beau, ce gigantesque et inutile effort. Ils travaillent sans oser se poser de questions sur la finalité de ce labeur. Ça marche, c'est l'essentiel. Immenses aires sans cloisons pour favoriser la multiplicité des connexions. Tout le monde est vu de tout le monde. Plus de complots, de catimini, de territoire intime. Seuls les chefs ont le privilège d'un retranchement privé."
Il y a quelque chose de malsain qui émane de ce bouquin. En partie à cause des relations entre certains personnages (Raphaël/Elodie, Elodie/Bidji), mais aussi très certainement à cause du quartier de la Défense lui-même.
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