[Aurelia - La Pandora - Les Nuits d'Octobre - Promenades et souvenirs | Gérard de Nerval]
Difficile de présenter clairement et sobrement un texte qui ne l’est pas… Aurélia (puisque c’est ce texte que j’ai lu), c’est l’expression par Gérard de Nerval de son expérience.
Esotérisme ? Folie ? Créativité proche du divin ? Lui, en tout cas, semblait se poser la question. Il met ses rêves en mots, sans fard ; il met à nu ce que beaucoup prenaient pour des crises de démence. Lui nous parle plutôt de plongées dans un autre univers, celui que le rêve crée en hissant un pont entre la vie réelle, et l’autre (celle de la mort ? celle des fantasmes ? celle du supernaturel ?).
Qu’il soit fou ou créateur génial, celui qui inspira le surréalisme semble se plaindre de ce que la mise en mots altère nécessairement l’infini du monde « autre » qu’il découvre dans ses rêves. Pourtant, il semble maître de ce langage, et truffe son récit de références culturelles (qui m’ont certainement échappé pour la plupart).
C’est une lecture complexe, vers laquelle je ne me serais pas tournée sans la prescription universitaire, mais que je ne regrette pas d’avoir faite. Je n’avais jamais lu quoi que ce soit de ce genre et ça ouvre des tas de perspectives livresques (peut-être vais-je enfin lire le Breton qui est dans ma PAL depuis des lustres !).
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