Récit foudroyant, largement accessible au plus grand nombre, Victor Hugo lance au début de son oeuvre ce cri contre la peine de mort.
On suit les pensées d'un condamné à mort, entre angoisses, terreurs, espoirs vains. Qui est-il ? Qu'a-t-il commis de si mal pour en être là ? On ne le sait pas. Victor Hugo parle de tous les condamnés, et porte son propos sur les horreurs de cette sentence. Il décrit ainsi minutieusement tous les instants depuis la salle du tribunal jusqu'au pied de la guillotine, tous les personnages : le juge, les jurés fatigués des délibérations, l'assistance avide de sang, l'avocat préoccupé de sa réputation, le geolier humain dans ses prévenances absurdes, mais involontairement cruel en le distingant des autres prisonniers... On suit aussi toutes les horreurs de la prison : la vie quotidienne des prisonniers (brimades, nourriture, froid, promiscuité, saleté...), l'enchaînement des galériens, la succession des déshonneurs.
On termine bien évidemment par la scène magistrale en place de grève, remplie d'une foule réunie autour d'un spectacle malsain.
Une oeuvre inévitable pour toute culture littéraire du XIXè, et pour alimenter une réflexion sur la peine de mort...

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