15/11/2007 :
Le Roman de Tristan :
Un récit toujours aussi coloré (bravo à la traduction) et toujours aussi peu clair, malgré tout ce que j'ai pu lire sur la question. Je suppose que l'ordre de certaines péripéties a dû être inversé (le manuscrit est largement lacunaire) car il me paraît curieux de continuer à crier à la calomnie et à la félonie des dénonciateurs d'adultère (OK, c'est pas joli-joli non plus) alors que ce dernier a été constaté, les deux amants pris la main dans le sac (pour être polie) depuis belle lurette ; et le roi Marc continue à être vaguement honteux d'avoir eu l'audace du soupçon. J'ai beau savoir que la félonie porte sur l'atteinte à la réputation royale plus que sur la véracité des dires, le culot supersonique des amants m'a déconcertée de page en page.
15/11/2007 :
Folie Tristan d'Oxford et
Folie Tristan de Berne :
Deux versions du même épisode : Tristan veut revoir Iseult dont il s'est séparé et il se déguise et feint la folie devant la cour du roi Marc pour pouvoir l'approcher. Je suis perplexe : il évoque devant tout le monde des épisodes qu'eux seuls connaissent, revendique l'identité de Tristan, et n'est pas immédiatement démasqué et châtié par le roi (décidément simplet). Ces textes me font penser aux épisodes fourre-tout économiques des séries américaines où les protagonistes évoquent les péripéties des épisodes antérieurs au lieu d'en créer de nouvelles. Assez agréable à lire.
21/11/2007 :
Marie de France : Lai du Chèvrefeuille :
Court et joli, connivence avec l'auteur.
22/11/2007 :
"Tristan Rossignol" - Le Donnei des Amants :
Trop court pour que je puisse en avoir la moindre idée, n'a pas retenu mon attention.
23/11/2007 :
Thomas : Le Roman de Tristan :
La première partie est redondante, avec des répétitions à lasser les meilleures volontés, des arguties qui en deviennent ridicules. Puis soudain, Thomas met en scène une Brangien qui dit ce que je pensais plus haut, à savoir que dans le genre perfide, c'est la chère Yseut qui s'illustre le mieux, mentant, prêtant des serments pour mieux les transgresser, et que c'est du toupet de traiter de félon toute personne qui ne va pas dans le sens de son amour. Puis un peu plus loin, Thomas, prenant corps en tant que narrateur, s'en prend aux entorses logiques des autres conteurs, avec les mêmes griefs que moi. Me voilà toute rassurée d'avoir trouvé au cours du Moyen-Age même un poète qui s'est efforcé de lisser les invraisemblances psychologiques et logiques des récits (à ceci près qu'il envoie Brangien accuser Tristan, et qu'à l'arrivée, c'est un autre noble de la cour qui est mis en cause, sans explication). Je lui "pardonne" bien volontiers : il ne fait plus de répétitions exaspérantes.
Je renonce à lire
La saga scandinave ainsi que
La Saga. Je les ai feuilletées et cela ne m'emballe pas (surtout que l'éditeur annonce une reprise de Thomas).
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