Qualifiés par beaucoup comme "la surprise de la rentrée", la jeune auteure Marisha Pessl (révélation outre-Atlantique avec son premier roman La physique des catastrophes récompensé par de nombreux prix littéraires) est comparée par certains à Donna Tartt (Le maître des illusions) ou John Irving (Le monde selon Garp).

Hmmm ah bon ?
Le roman de Donna Tartt est sans conteste bien meilleur que celui de Marisha Pessl et la comparaison avec John Irving me laisse pantoise.

Je n'ai pas apprécié La physique des catastrophes. Pavé beaucoup trop long, 300 pages en trop sur les 600 pages.
Je n'ai pas accroché à son style que se veut "étourdissant de verve et de brio", je n'ai pas accroché à l'intrigue, je n'ai pas accroché au dénouement non plus, bref je n'ai pas accroché du tout.
Ce livre est également ponctué de digressions qui m'ont prodigieusement agacées.
Un seul point positif à ce roman : les illustrations de dessins représentant les différents personnages qui gravitent autour de l'héroïne. C'est peu.

Je résumerai ce roman par une simple phrase : beaucoup de bruit pour pas grand chose…

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Ta note de lecture confirme ce que je pensais de ce livre (que je n ai pas lu et que je ne pense pas lire de si tot ) , un post de MarieCestout m avait rendu dubidatif sur ce livre, je lui avait répondu ce que tu peux voir sur le site... Et si les critiques la compare à Donna Tartt (dont les bouquins sont justement si linéaires et dont " l histoire" ne s autorise aucune digression à part des allaz-retour dans le Temps) c est qu ils n ont pas du lire la meme auteure !

Je n'ai pas du tout compris pourquoi on comparait La physique des catastrophes avec Le maître des illusions Ces deux romans n'ont rien à voir l'un avec l'autre si ce n'est qu'ils parlent tous les deux d'étudiants universitaires et qu'il y a un meurtre - point barre.

Ces digressions étaient vraiment très irritantes, j'ai tenu le coup pendant 300 pages, ensuite j'ai sauté allègrement des milliers de lignes tant cela ne m'intéressait pas et ne semblait rien apporter au récit.

Il y a matière pour déboucher sur un livre convenable à condition de supprimer la moitié, et encore, le dénouement me semblait complètement absurde - on n'y croit pas une seconde

Et la comparer à John Irving est vraiment...

Malgré tout, j'ai trouvé énormément de bonnes critiques de ce roman sur le net !
Seuls les chroniqueurs de l'émission radio Le masque et la plume l'ont descendue en flèche... avec raisons et arguments que je partage totalement après lecture.

C est incroyable justement les divergences d opinion !! ce livre est disponible a la médiathèque de ma ville, je vais l emprunter juste pour me faire une idée ; mais je doute qu il m enchante ... si non seulement ta note de lecture était plutot "sévere" et que le Masque et la plume l ait descendu en flamme, que reste t il pour le sauver ? la note de MarieCestout !
D une façon plus large je me méfie toujours des nouvelles découvertes "incontournables" des critiques, du nouvel John Irving, de la nouvelle Donna Tartt (dont j ai adoré Le maitre des illusons, et juste un peu moins-mais à peine- Le petit ami).

Et bien je suis curieuse de ce que tu en penseras

Moi aussi je me méfie des révélations de l'année mais voilà, je suis curieuse et j'aime me faire ma propre opinion, donc d'une certaine manière je me laisse prendre au jeu également

C'est certain, le dernier John Irving n'est pas le meilleur... trop long également. Mais j'ai quand même mieux aimé le dernier Irving que le premier Pessl

Heuuu, chère Sentinelle, je ne crois pas que ce livre ait réellement besoin que je le sauve du naufrage , car beaucoup l'ont aimé!

Mais...j'avais précisé d'emblée que ce qui t'a dérangé le plus, les digressions incessantes, pouvaient être très agaçantes. Et, en fait, pourquoi nos avis divergent sur ce livre, c'est que moi, j'aime ces digressions. Même si elles m'agacent également, d'ailleurs. Et que l'histoire m'est plutôt indifférente...
Je viens de reprendre ce que j'en avais dit sur Parfums, recopié ici:

Alors, évidemment, c'est une histoire,un peu abracadabrante, mais très inventive, ponctuée de digressions que j'ai trouvé souvent très drôles ( mais qui peuvent sans doute agacer certains lecteurs) , illustrée de dessins, croquis explicatifs . Chaque chapitre emprunte son titre à un chef-d'oeuvre passé, dont Marisha Pessl explore le thème dans tous les sens en lui rendant hommage.

C'est extremement brillant et très réjouissant.
"Mon lecteur modèle, c'est avant tout quelqu'un qui aime les livres" disait Marissha Pessl dans un entretien. Tout ceux que j'ai aimés sont dans le sien.

Et je persiste...si tu reprends chaque tête de chapitre, c'est le titre d'un roman ou d'un film, et le thème est développé dans le chapitre. Alors, ça donne quelque chose de plus ou moins bien,selon les chapitres et les titres de référence, mais fallait le faire! Un exercice de style, tiens, qui me fait penser au bouquin de Mabanckou, Verre cassé, où il y avait l'histoire d'une part, l'absence de ponctuation de l'autre, et, surtout, le texte était parsemé de titres d'oeuvres littéraires, qui s'intégraient très bien, c'était un vrai jeu de piste!

Le dernier Irving, c'est autre chose...j'ai souvent envie de l'envoyer promener, et puis, une trouvaille, à la Irving, qui me fait sourire ( il raconte toujours la même histoire, ce privé de père...) , et je continue!

Bon, c'est embêtant, ces deux niveaux de dicussion, faudrait que j'aille sauver le soldat Pessl sur Parfums de livre aussi, ah lala, quel boulot!