Un livre qui m'a été offert par la maman d'Inngrid, et qui est donc encore plus précieux à mes yeux.
L'écriture d'Irving, toujours incisive, se fait parfois tendre pour évoquer le destin stupéfiant d'Owen Meany, personnage loufoque et grandiose qui semble aussi réel que bien des vivants.
Un excellent livre, mais ... comme toujours, il y a quelque chose de froid en Irving qui me retient légèrement.

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C'est un livre que j'aime beaucoup et qui marque un tournant dans l'oeuvre d'Irving. Dans les livres précédents (comme le monde selon Garp -que j'apprécie également beaucoup) on est en présence d'une oeuvre foisonnante, qui part dans tous les sens. Alors que dans "une prière pour Owen", tout prépare le dénouement, j'ai eu en le lisant une impression de convergence.

Moi aussi, j'ai beaucoup aimé. Par contre, je ne vois pas trop ce que tu veux dire quand tu parles du côté froid de John Irving.

Je ne cherche pas là à analyser le texte et m'en tiens volontairement au ressenti le plus subjectif ... J'ai lu quelques romans d'Irving ( L'oeuvre de dieu, la part du diable ; Un mariage poids moyen ...), et à chaque fois j'avais cette même impression de détachement.
je trouve l'écriture intelligente et fine, les personnages intéressants ... mais pas attachants, à cause de la voix du narrateur, qui me parait toujours singulièrement détachée. Même un narrateur aussi impliqué que celui d'Une prière pour Owen semble sans émotion.

C'est aussi pour ça que, bien que trouvant ce livre beau et important, ma note de lecture n'est pas délirante : je n'ai pas été emportée.

J'ajoute mon grain de sel, pour dire que j'avais fais une note de lecture enthousiaste sur ce livre, et que le narrateur m'a laissé une impression si neutre que je me suis d'autant plus passionnée pour Owen...